Un défibrillateur cardiaque dans l’entreprise ?

Dans son entreprise, le dirigeant a la responsabilité de la santé de ses salariés. Si aucun texte ne l’impose, le défibrillateur cardiaque répond tout à fait à l’obligation d’installer du matériel de secours adapté : chaque année en France plus de 40 000 adultes sont victimes de mort subite.

Dans les textes de lois, rien ne le rend obligatoire, mais acquérir un défibrillateur cardiaque pour son entreprise est loin d’être une mauvaise idée. Notamment pour s’acquitter des obligations qui sont données aux chefs d’entreprise d’équiper les lieux de travail « d’un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible » (Article R4224-14 du Code du travail) et de prendre « les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades » en l’absence d’une présence infirmière permanente dans l’entreprise (Article R4224-16).

Chaque année, plus de 40 000 adultes sont victimes de mort subite en France, l’intérêt de s’équiper est donc bien réel. La mort subite est due à un trouble du rythme cardiaque : on perd connaissance et la respiration s’arrête. Si on agit vite, le cœur peut repartir. L’utilisation du défibrillateur cardiaque permet en délivrant un choc électrique de rétablir ses battements.

Depuis un décret de mai 2007 qui autorise son utilisation par des personnes non médecin, de plus en plus de lieux publics connaissent l’installation de bornes renfermant un défibrillateur automatique ou semi-automatique dont l’utilisation est vraiment à la portée de tout le monde.

2. Equiper l’entreprise

 

Le chef d’entreprise peut évaluer l’opportunité de s’équiper avec le médecin du travail et les représentants des salariés. Les facteurs qui plaident en la faveur du défibrillateur sont :

– le passage d’un grand nombre de salariés ou de clients dans les locaux de l’entreprise

– un grand nombre de personnes âgées de plus de 50 ans

– l’éloignement des centres de secours

– le fait que des salariés soient soumis à des conditions de travail physiquement éprouvantes (manutention, ambiance thermique inhabituelle…)

– des risques spécifiques liés à l’activité (noyade, électrocution…)

L’appareil coûte autours de 1 500€.
S’équiper implique de prévoir ensuite l’entretien du matériel, notamment en raison de la durée de vie des batteries et de l’existence d’une date de péremption pour le gel qui recouvre la surface des électrodes qui délivrent le choc électrique.

Une contrainte qui justifie parfois d’avoir recours à un système de location de l’appareil : les contrats prévoient souvent une prestation d’entretien.

3. La formation au secours reste indispensable

Mais installer un défibrillateur cardiaque ne dispense pas les entreprises d’un programme de formation de ses salariés aux gestes qui sauvent. « Être formé (…) c’est la meilleure chose à faire pour augmenter les chances de survie d’une victime », explique la fédération française de cardiologie (FFC) qui ajoute sur son site que « chaque minute qui passe sans agir c’est 10 % de chances de survie en moins ».

D’après le slogan de la FFC : “1 Vie = 3 Gestes”. Si utiliser le défibrillateur est le troisième des gestes qui sauvent, appeler le 15 et faire un massage cardiaque sont les deux premiers.
La fédération française de cardiologie a réalisé un guide dédié au monde du travail pour aider les chefs d’entreprise à mener leurs projets d’installation de défibrillateurs cardiaques, d’information et de formation de leurs salariés. Disponible sur demande, il est gratuit.

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