La réforme des retraites, qui est sur le point d’être examinée par les sénateurs, pourrait faire l’objet d’aménagements visant à assouplir les condition de départ des femmes pénalisées par des carrières plus courtes.
Les inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes, en termes de salaires ou de durée de carrière, pourrait être prises en compte dans la dernière mouture de la réforme des retraites que les sénateurs vont examiner à partir du mardi 5 octobre 2010.
Si la nouvelle borne d’âge fixée par le texte portant le départ légal à 62 ans semble intouchable, des ajustements pouraient être opérés, en faveur des mères de famille nombreuses, sur les conditions à remplir pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
La réforme des retraites va porter de 65 à 67 ans l’âge minimum pour bénéficer d’une pension sans décote, mais exception pourrait être faite aux mères de trois enfants (et plus).
La position défendue par le président du Sénat Gérard Larcher, qui prône le « blocage à 65 ans de l’âge du taux plein » pour les mères de famille nombreuse, « quel que soit le nombre de trimestres cotisés », devrait donner des idées au gouvernement.
C’est en tout cas ce que vient de laisser entendre le premier ministre François Fillon qui a pointé du doigt les carrières « souvent plus courtes » des femmes par rapport aux hommes, comme les différences de salaire importantes entre les deux sexes, inégalités contre lesquelles le gouvernement envisage de lutter en mettant en place « des dispositifs qui permettraient de venir en aide à celles qui sont les plus touchées par ces inégalités de carrière, comme les mères de famille nombreuses ».