L’ex-président de Vivendi Universal Jean-Marie Messier a été condamné à trois ans de prison avec sursis. Le tribunal de Paris lui a imputé des faits de malversations dans la gestion du groupe mondial.
Triste épilogue judiciaire pour Jean-Marie Messier, l’ex numéro un du groupe mondial de médias et de communication Vivendi Universal dont il dut démissionner en 2002 à l’acmée de sa débâcle financière.
L’homme d’affaire vient d’être condamné à trois ans de prison avec sursis par les juges du tribunal correctionnel de Paris. Il était poursuivi pour « diffusion d’informations fausses ou trompeuses, d’abus de bien social et de manipulation de cours » mais les magistrats n’ont retenu, à son encontre, que des faits de malversations dans la gestion de Vivendi Universal (redevenu Vivendi en 2006).
Au fil d’une impressionnante et fulgurante suite de cessions, d’acquisition et de fusions, l’ancienne Compagnie Générale des Eaux était devenue au début des années 2000 un géant des médias et de la communication, mastodonte qui n’a pas longtemps résisté à l’onde de choc générée par l’éclatement de la bulle internet en 2000.
Les mauvais calculs de Jean-Marie Messier avaient notamment été dénoncés par plusieurs particuliers détenteurs d’actions VU dont la valeur s’était effondrée après le 11 septembre 2001 et après la démission de J2M en juillet 2002.
Au cours du procès (juin 2010), le ministère public avait pourtant semblé réceptif à la « bonne foi » plaidée par Jean-Marie Messier, estimant qu’aucune preuve ne semblait indiquer qu’il avait délibérément cherché à flouer les analystes boursiers et petits actionnaires.
Une interprétation que les juges n’ont pas suivie.