L’association Business Software Alliance, qui veille à la légalité des licences dans les entreprises, dit avoir engagé quelque 2 256 procédures judiciaires en Europe contre des sociétés soupçonnées d’avoir piraté des logiciels. Le montant des réparations versées s’élève à 11 millions d’euros en Europe.
Créée à l’initiative de grandes entreprises américaines et d’éditeurs de logiciels, l’association Business Software Alliance (BSA) a pour mission de lutter contre le piratage informatique, délit pénal en France passible de 300 000 € d’amende (cinq fois plus pour les entreprises).
L’association dit avoir engagé l’an dernier quelque 2 256 procédures judiciaires contre des sociétés européennes qu’elle soupçonnait d’avoir piraté des logiciels.
En tout, 4 000 cas d’utilisation illégale de licences lui ont été signalés à l’échelle de l’UE.
L’ensemble des dommages et intérêts récolté s’élève, pour l’ensemble du territoire européen, à 11,16 millions d’euros, et à 366 087 € en France.
D’après une étude récente que BSA avait réalisée conjointement avec le cabinet IDC, le piratage de logiciels pour PC a diminué, en France « de 1%, à 40% » (soit moins 6 points), alors que le taux de contrefaçons constatées explosent littéralement (90% et plus !) en Géorgie et en Moldavie, ainsi qu’au Zimbabwe.
Toutefois, la valeur commerciale des logiciels installés illégalement sur des ordinateurs représenterait tout de même la somme monstrueuse de 2,544 milliards de dollars (51,4 milliards dans le monde).
Sur l’ensemble des entreprises poursuivies pour piratage de logiciels au niveau européen, l’association BSA constate que “le taux d’utilisation de copies illicites de logiciels se situait entre 50 % et 85%”.