460 millions d’euros ont été récupérés en 2015 au titre du travail dissimulé.
L’Etat a recouvré une somme de 460 millions d’euros en 2015 au titre des cotisations non payées par les entreprises qui se livrent au travail au noir. Ce bilan, révélé par le journal économique Les Echos sur la base d’une étude menée par l’Agence Centrale des organismes de Sécurité Sociale (Acoss), serait en hausse de 13 points avec « un taux de redressement pour une action de contrôle pour travail dissimulé de 87% », un niveau en progrès de +5% par rapport à 2014. A l’époque, le montant des sommes récupérées avait atteint 401 millions, ce qui constituait déjà un record.
Selon Les Echos, l’Etat a resserré le filet autour des fraudeurs grâce à de « nouvelles méthodes de travail et notamment le « croisement de plus en plus systématique des données grâce à la déclaration sociale nominative ». Le journal évoque aussi le surcroît d’efficacité rendu possible par la « coordination avec l’Inspection du travail, le fisc, l’office de lutte contre le travail illégal ». il ajoute que « les montants de prélèvements sociaux qui auraient dû être payés mais ne l’ont pas été s’élèvent de 6,1 à 7,4 milliards d’euros par an ».
Cette évaluation est « trois à quatre fois inférieure à la fourchette de 20,1 à 24,9 milliards d’euros calculée par la Cour des comptes en octobre 2014 pour l’année 2012 ».
D’après une enquête réalisée en 2012 par la caisse nationale des Urssaf, la restauration arriverait en tête des secteurs qui pratique le plus le travail dissimulé : « Dans les hôtels, les cafés et les restaurants, 5,8% des salariés étaient concernés ». On trouve ensuite le commerce de détail alimentaire qui emploie 5,5% de travailleurs non déclarés à la Sécurité sociale.