Le nombre de défaillances d’entreprise a bondi de près de 8% l’été dernier. Au total, ce sont 63 000 établissements, toutes tailles confondues, qui vont faire faillite cette année. Et les perspectives pour 2013 sont encore plus sombres.
Il y a les grands plans sociaux médiatiques et ceux qu’on ne voit pas.
Petroplus, Doux, Sernam Services, Technicolor (Thomson Angers) défraient la chronique sociale des journaux. Ce sont de grands groupes qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 15 millions d’euros. Beaucoup d’emplois sont en jeu.
Restriction du crédit bancaire
Et puis il y a les autres : des PME, des TPE, des entreprises individuelles victimes du « crédit crunch », asphyxiés financièrement et contraintes à déposer le bilan. Là aussi la somme des emplois menacés est considérable mais plus diffuse.
Un total de 63 000 entreprises devrait se déclarer en cessation de paiement cette année. Si la courbe s’est calmée pendant la campagne électorale, elle s’est à nouveau emballée en juin, juillet et août (+7,6%) indique l’étude réalisée par l’assureur-crédit Euler-Hermes.
Le chef économiste de l’agence constate même que le chiffre d’affaires cumulé des 15 plus grandes entreprises en état de faillite, est trois fois plus important que celui de 2011. Il s’élève cette année à 7 milliards d’euros.
Record en 2013 ?
Avec 63 000 dossiers, le nombre global de défaillances pourrait s’afficher en hausse de 3% en 2012 par rapport à l’année précédente, notamment en raison d’une croissance en berne (0,1%).
Et les prévisions pour 2013 n’incitent guère à l’optimisme : le record de 65 000 défaillances pourrait être atteint. Rappelons qu’en 2007, année précédent l’éclatement de la crise, les tribunaux français avaient comptabilisé 49 995 dossiers de faillites d’entreprises.