Une erreur d’un dixième sur un bon de réduction et la «boulette » est devenue une « faute grave » pour la direction d’un supermarché des Yvelines qui a décidé de licencier son hôtesse de caisse. L’intéressée a déposé un recours devant les prud’hommes.
Elle avait douze ans d’ancienneté. Une hôtesse de caisse d’un supermarché de Saint-Germain-en-Laye a été licenciée pour faute grave en mai dernier. Son tort : avoir commis une erreur de décimale sur un bon de caisse d’un montant initial de 0,60 €. A l’arrivée, la faute de frappe a permis à la titulaire du ticket, une cliente fidèle, de bénéficier d’une remise de 60 euros.
Motif du renvoi : une « faute grave »
Problème technique ? Simple erreur humaine ? L’origine de la bourde n’a jamais pu être vraiment déterminée. Mais la direction du supermarché a pris la chose très au sérieux, au point de signifier à sa caissière, dès le lendemain, qu’elle était mise à pied à titre conservatoire.
Un mois plus tard, elle lui adressait une convocation pour un entretien préalable de licenciement. Elle s’y est rendue et s’est entendue dire qu’une procédure de renvoi allait être engagée à son encontre pour « faute grave ». Motif ? Un premier avertissement lui avait été notifié en 2008 pour une erreur de caisse de quelques euros.
Licenciement sans causes réelles et sérieuses ?
Selon son avocat, la cliente du magasin, catastrophée par les conséquences de cette affaire, était prête à rendre les 60 €. Même la caissière a proposé de réparer le préjudice. Mais ses responsables ont refusé.
Aujourd’hui elle leur réclame 40 000 euros de dommages et intérêts et cherche à requalifier les motifs de son licenciement afin qu’il soit déclaré « sans cause réelle et sérieuse ».