Très craint par les consommateurs il y a encore cinq ans, le paiement par carte bancaire s’est développé de manière assez fulgurante avec l’avènement du e-commerce. Le secteur concentre un tiers des fraudes.
Les sites de e-commerce ont beau vous assurer d’un « paiement en ligne parfaitement sécurisé », – formule devenue très convenue sur le web – les systèmes comportent néanmoins de grosses failles (60% des entreprises de e-commerce n’utilisent toujours pas le système « 3D Secure »).
L’association de consommateurs UFC Que Choisir vient de pointer du doigt l’explosion des fraudes à la carte bancaire sur internet : +33% entre 2006 et 2010, quand, à l’inverse, les escroqueries sur les paiements de proximité et les retraits aux distributeurs de billets ont baissé de 50%.
C’est donc bien sur le net qu’il y a un problème : le secteur concentre un tiers des escroqueries, pour une ardoise estimée, en 2010, à quelque 120,1 millions d’euros !
Les techniques de fraudes les plus courantes ont beau porter des noms barbares, on les connaît mais elles sont difficiles à identifier. Citons le « phishing », un procédé aujourd’hui très rodé mais aussi de plus en plus surveillé et anticipé : il consiste à envoyer au consommateur un e-mail doté d’une fausse adresse d’expéditeur (banque, caisses sociales, opérateur mobile…) afin de l’inciter à dévoiler ses informations personnelles, comme son numéro de carte bancaire.
Plus malin encore, les terribles « spywares », ces mouchards ou logiciels espions qui s’installent directement dans le système de l’ordinateur et y captent les données personnelles de l’utilisateur, celles qu’il tape par exemple à l’aide son clavier !
Pour limiter le risque de fraude, Que Choisir suggère notamment l’envoi systématique par les banques d’une confirmation de paiement à leur client, par SMS ou e-mail. Autre piste : l’adoption d’un système unique d’authentification.