La loi contraint un restaurateur à financer une assurance « responsabilité civile » pour couvrir les dommages causés à des tiers lors de l’exercice de son activité. Dans les faits, une très grande majorité d’entre eux ne se contente pas de cette couverture minimale.
La gestion d’un restaurant n’est pas exempte de risques : pour s’en protéger, les propriétaires d’un tel commerce veillent à disposer d’une assurance solide qui leur permette de faire face financièrement aux coûts parfois très importants générés par un sinistre ou une panne technique. Cette formalité est incontournable dès la création de l’enseigne, et l’ouverture de l’établissement au public : la loi oblige en effet les professionnels à souscrire une garantie minimale qui reconnaît leur « responsabilité civile » à l’égard de tiers.
Des assurances « sur-mesure »
Il peut s’agir d’un client ou d’un fournisseur qui subit un accident corporel (une glissade, une coupure) ou un dégât matériel quelconque à l’intérieur du restaurant, ou dans une de ses parties extérieures relevant de sa propriété. Ce type d’assurance enclenche une indemnisation automatique s’il est avéré que les faits à l’origine du dommage sont consécutifs à une faute de l’assuré, en l’occurrence le gérant de l’entreprise (dans ce cas de figure, on estime que sa « responsabilité civile » est engagée).
Ce contrat de base légal suffit rarement à sécuriser pleinement un restaurateur dans son quotidien, tant les sources de risques inhérentes à son secteur d’activité sont multiples : blessure grave d’un de ses employés, vandalisme, vol, cambriolage, dégât des eaux provoqué par une catastrophe naturelle ou une rupture de canalisation…
Voilà pourquoi beaucoup de ces professionnels souscrivent des assurances sur-mesure capable de les prémunir financièrement contre certains périls intrinsèquement liés à la nature de leur métier :
Dans ces formules « tous risques » figure parfois une garantie spécifique couvrant les pertes financières générées par une panne d’un équipement frigorifique, de type chambre froide : l’arrêt brutal de ces appareils peut en effet avoir de conséquences catastrophiques, en provoquant la perte des denrées alimentaires qui y sont entreposées.
L’arrêt du froid, un risque à considérer
Le restaurateur confronté à une telle problématique s’expose à un lourd préjudice financier dans la mesure où l’achat et le stockage de nourritures représentent généralement son plus gros poste de dépenses. Les indemnisations prévues par les assurances pour ce type d’incident relèvent d’une couverture dédiée, parfois baptisée « arrêt du froid ».
Les restaurateurs en connaissent généralement le principe et la finalité. Certains en ignorent parfois les chausse-trappes : des exclusions de garanties portent parfois sur les appareils particulièrement anciens (plus de dix ans), ou sur ceux dont les experts estiment qu’ils ont été mal entretenus, faut de contrôles réguliers. Pour s’éviter cette déconvenue, beaucoup de restaurateurs prennent leur précaution en planifiant des vérifications techniques de leur matériels, dans le cadre d’un contrat de maintenance de cuisine professionnelle.
Cette procédure a l’avantage d’allonger la durée de vie des équipements, mais aussi de retirer à l’assureur la possibilité d’invoquer le motif de « négligence » pour bloquer le versement d’une prise en charge.